Dans le Monde Magique de Harry Potter, tout comme dans bien d’autres univers fantastiques ou de science fiction, il existe des moyens magiques ou scientifiques d’arracher la vérité. Cela soulève des questions morales d’importance…
Les êtres humains semblent avoir trouvé un équilibre précaire en le droit. Eux qui paraissent foncièrement violents, et peinent à établir une harmonie entre leurs droits et les droits d’autrui, comptent sur la justice pour les protéger.
Aujourd’hui, la société tout entière est si judiciarisée qu’un obstacle à son action peut paraître insoutenable : comment accepter que votre voisin mente, et vous empêche d’être indemnisé de votre dommage ? A fortiori, comment accepter qu’un meurtrier prétende être innocent, et puisse s’en sortir à bon compte ? Chaque personne en son bon droit peut se sentir légitimement frustrée que l’on accorde aux mis-en-cause des droits fondamentaux…
Chez les moldus, la question est vite réglée, dans la mesure où ils n’ont pas les moyens de forcer quelqu’un à dire la vérité. Certes, la torture existe, mais des êtres rationnellement constitués auraient dû comprendre au bout de quelques secondes qu’une personne souffrant atrocement peut tout dire, si bien que son témoignage ou son aveu n’ont plus aucune valeur.
Chez les sorciers, la question est plus épineuse, car nos moyens d’obtenir la vérité sont bien plus fiables. La légilimancie, le véritaserum, le sortilège de l’Imperium sont autant de moyens de connaître la vérité, d’une fiabilité somme toute acceptable. Mais alors, pourquoi ne pas les utiliser contre nos mis-en-cause ?
Nous parcourrons rapidement les différents moyens magiques les plus connus d’extraire la vérité de l’esprit d’autrui, et nous nous interrogerons sur leurs limites. Enfin, nous discuterons de leur opportunité.
Texte initialement publié sur le forum Poudlard12.com.